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 Les Chushi Gangdrug

 Les Chushi Gangdrug

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Les quatre rivières et les six montagnes

Lorsque Pékin, en 1951, décida d’annexer le Tibet pour en faire une de ses provinces, ce furent les habitants du Kham et de l’Amdo qui furent les premiers exposés aux troupes chinoises. Surprise par la violence et la soudaineté de l’attaque, la population tibétaine ne put offrir que son seul courage, face à une armée bien mieux préparée. Hélas, cette seule vertu s’avéra insuffisante pour bouter hors de leurs frontières un tel adversaire.

En 1956, au Tibet Oriental, pour asseoir l’autorité de leur régime et sous le couvert d’une prétendue "réforme démocratique", les occupants chinois multiplièrent les violences et les atrocités... tant à l’encontre des populations civiles de ces régions que des moines bouddhistes tibétains. Excédés par de tels actes, ceux-ci finirent par prendre les armes. Mais face à la violence de la répression chinoise qui s’ensuivit, ces volontaires furent contraints à se replier vers le Tibet Central et Occidental. Et plus que jamais, la Chine communiste accentua sa pression sur le gouvernement tibétain.

Malgré cette oppression toujours acerbe, le peuple tibétain éprouva la nécessité de constituer une force armée et organisée. Ceci ne fut jamais de tout repos,puisque les autorités chinoises exerçaient une surveillance de tous les instants et portaient leurs soupçons sur la moindre activité. Tant et si bien qu’il devint très difficile de se rencontrer pour organiser la résistance. Aussi, pour déjouer la vigilance des chinois et permettre aux différents groupes d’entrer en contact, d’importantes offrandes religieuses furent organisées à Lhassa, au cours desquelles les différents chefs se retrouvaient secrètement pour délibérer. Le fruit de leur délibération fut la constitution d’une organisation unifiée. Ainsi, le 16 juin 1958, ils annoncèrent officiellement la création de la force des volontaires pour la défense du Tibet

Au cours de ces années, et jusqu’en 1959, l’ingérence et la pression chinoise s’alourdissant, la sécurité personnelle du Dalaï Lama fut sérieusement menacée. Cela provoqua au sein du peuple tibétain une grande inquiétude qui rendit la situation encore plus tendue et plus explosive. Face à cette situation de crise, Sa Sainteté le Dalaï Lama décida de quitter Lhassa. Chushi Gangdrug, à cette occasion, fit le nécessaire pour le protéger, ainsi que sa suite, des poursuivants chinois. C’est de cette manière qu’ils furent escortés sains et saufs, avec les membres du cabinet politique, jusqu’à la frontière indienne.

A partir de 1960, Chushi Gangdrug se réorganisa et s’installa dans le nord du Népal, au Mustang plus précisément. Malgré la rudesse du climat et l’absence de confort dans cette région reculée, l’organisation se développa. Depuis cette base, elle a mené plusieurs raids sur les installations chinoises au Tibet. Bien qu’elle ait eu beaucoup de morts, ses actions ont contribué à maintenir vivants au sein du peuple tibétain l’esprit de la lutte pour la liberté, la foi et surtout l’espoir.

Entre 1972 et 1974, quand le soutien des Américains et des Népalais fut remis en cause, l’organisation dut disperser sa base du Mustang. Depuis, les activités de Chushi Gangdrug se sont réorientées vers le soutien direct aux familles tibétaines nécessiteuses et à la réalisation de projets sanitaires et éducatifs. Cette nouvelle position répondait ainsi aux exhortations du Dalaï Lama qui souhaitait voir poursuivre les objectifs de l’Association par des moyens excluant tout acte de violence.

 Le 10 mars 1959

Au cours des années 1949-1950 la Chine envahit le Tibet, un accord fut signé à Pékin en 1951, par lequel le Tibet a perdu sa souveraineté.

Les régions de l’Amdo et du Kham furent les premières à subir l’invasion, la résistance s’y organisa et se propagea à tout le Tibet, la répression y fut terrible, exécution de civils, de moines, destructions de monastères, la population migra en masse vers Lhassa pour y trouver refuge.

Le 10 mars 1959, des dizaines de milliers de Tibétaines et Tibétains prirent part à une manifestation à Lhassa réclamant l’indépendance du Tibet. La répression d’une extrême violence, aboutit au massacre de près de 87.000 tibétains au Tibet central. Après trois jours à l’armée chinoise vint à bout de la révolte.

Le Dalaï-Lama, et les membres de son gouvernement fuirent vers l’Inde, suivis d’environ 80.000 Tibétains. La traversée de l’Himalaya dura des mois dans des conditions les plus difficiles.

Le gouvernement tibétain en exil s’est établi à Dharamsala, au nord de l’Inde, organisant depuis, une résistance non violente à l’occupation chinoise.

Depuis ces événements, tous les ans, le 10 mars est une journée commémorative pour tous les Tibétains où qu’ils soient dans le monde.

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